CRYPTO-EURO : Cette Grande Arnaque et Pourquoi il n'a Strictement rien à voir avec le Bitcoin !
Alors que les crypto-monnaies sont de plus en plus acceptées, utilisées et ne cessent de prendre de l'ampleur, et on l’a vu d’ailleurs avec le Salvador qui a adopté récemment une loi faisant du Bitcoin une monnaie légale et officielle sur son territoire, la fin de l’euro tel que nous le connaissons pourrait être proche.
C’est le 2 octobre 2020 que la Banque Centrale Européenne a publié un rapport sur l’instauration d’un euro numérique et le projet a été lancé en juillet de cette année : la phase de test, elle, devrait durer minimum 2 ans et commencer en octobre.
Cette volonté d’instaurer un euro numérique est donc la suite logique de la digitalisation massive de la société qui s’impose désormais plus que jamais à la suite de la crise du coronavirus.
Quelles seraient donc les propriétés de cette nouvelle monnaie, est-elle réellement nouvelle ou est-ce que finalement, il ne s’agit que d’une grande arnaque ?
Table des matières :
1. La fin de la monnaie telle que nous la connaissons approche ?
Pour commencer, il est indéniable que l’utilisation de la monnaie fiduciaire, c’est-à-dire les pièces et billets que nous utilisons quotidiennement est de plus en plus faible. À la place, nous faisons de plus en plus usage de ce que l’on appelle la monnaie scripturale, c’est-à-dire la carte bleue, les virements et autres prélèvements bancaires.
À titre d’exemple, la Suède est sans aucun doute celle qui mène la danse, puisque d’après les données de la Banque Centrale Suédoise, les billets et pièces de monnaies ne représentent que 1,35% de la masse monétaire globale.

Du côté de la zone euro, la monnaie en circulation représente 18,10% :

Et finalement, aux États-Unis, on est aux alentours de 11%.

En réalité, il convient de nuancer ces données car les chiffres des États-Unis et de la zone euro sont en réalité un petit peu plus bas dans la mesure où de nombreuses banques centrales autour de la planète ont des réserves dans ces devises ce qui réduit mécaniquement le montant des pièces et billets en circulation à l’intérieur des USA et du vieux continent.
Toujours est-il que ces données sont illustratives et nous démontrent une chose qui est que la monnaie fiduciaire n’est en réalité qu’une fraction de l’argent que nous utilisons au quotidien qui est majoritairement scripturale et donc par conséquent parler “d’argent sonnant et trébuchant” n’a strictement aucun sens.
2. Les caractéristiques de la monnaie
Donc pour en revenir à l’euro numérique, pour bien comprendre le fonctionnement de cette crypto-monnaie, il nous faut classifier les différents types d’actifs ainsi que leurs fonctionnements selon plusieurs catégories.
Attention cette partie est fondamentale pour comprendre la suite et la grande arnaque qu'est l'euro-numérique ou crypto-euro (je laisse un schéma ci-dessous pour mieux appréhender les explications) !
1) Tout d’abord, un actif peut être MONÉTAIRE ou NON-MONÉTAIRE.
Un actif MONÉTAIRE va tout naturellement être utilisé dans le cadre d’échanges entre deux personnes et sera couramment appelé monnaie. En effet, ici on ne s’échange pas deux biens comme ce serait le cas du troc mais on échange un bien contre de l’argent qui pourra à son tour pourra être utilisé dans d’autres transactions et ainsi de suite ... Évidemment, dans le cas d’un actif NON-MONÉTAIRE, vous en conviendrez, il n’est en principe pas utilisé en tant que moyen d’échange comme ce serait le cas avec des actions, une maison ou une œuvre d’art. Forcément, la vocation de l’euro numérique est donc d’être un actif monétaire comme le sont actuellement les billets et pièces que nous utilisons au quotidien.
2) Ensuite, à l’intérieur des actifs monétaires, il est possible de discerner d’une part, les actifs monétaires RÉELS et d’autre part, les actifs monétaires FINANCIERS.
Un actif monétaire FINANCIER constitue un droit vis-à-vis d’un individu. Autrement dit, l’instrument financier que vous possèdez est un actif pour vous, tandis qu’il est le passif de quelqu’un d’autre. Durant l’époque de l’étalon or, les individus déposaient par exemple 100g d’or dans leur banque et en échange recevait un billet de 100 francs. Et bien justement, ce billet est un ACTIF monétaire financier pour l’individu et il s’agit d’un PASSIF monétaire financier pour la banque qui l'émet étant donné que la personne a le droit de lui exiger qu'elle lui rende ses 100g d’or. Elle a en quelque sorte une dette envers l’individu. Concrètement, cela veut dire que ce billet n’a de valeur que parce que celui qui le possède a un droit de créance vis-à-vis de la banque. Cela peut sembler bizarre, mais un billet est bel et bien un actif financier ! Si on regarde le bilan de la Banque Centrale Européenne, on voit bien que les billets apparaissent au passif du bilan comptable (“liabilities” en anglais).
La contrepartie qui apparaît à l’actif sont tout simplement les dépôts bancaires.
C’est d’ailleurs pour cette raison que les politiques qui nous parlent d’annuler la dette, d'accord, mais quelle dette ? Les billets que nous utilisons sont de la dette, tout est de la dette en réalité !
La valeur d’un actif monétaire RÉEL en revanche, n’est pas déterminée par notre faculté d’exiger à un tiers un bien comme dans le cas des actifs monétaire financiers. En effet, si je possède de l’or et que je l’utilise directement pour réaliser des transactions commerciales, cet or est un actif pour moi et il n’est le passif de personne : il s’agit donc bien d’un actif monétaire RÉEL.
3) Ensuite, un actif monétaire qu’il soit réel ou financier peut également se diviser en deux : d’un côté les actifs monétaires TANGIBLES et de l’autre les actifs monétaires INTANGIBLES.
La valeur d’un actif monétaire TANGIBLE et déterminée par sa structure physique. En effet, encore une fois, je possède un lingot d’or, celui-ci est censé avoir de la valeur parce que l’or est métal qui est rare, apprécié, on ne peut pas le reproduire, et tout un tas d’autres raisons.
En revanche, la valeur d’un actif monétaire INTANGIBLE dérive non pas de sa structure physique mais d’une spécificité qui lui est propre.
Pour mieux comprendre, imaginons par exemple la formule secrète du Coca-Cola bien gardée sous clé. Grâce à celle-ci, l'entreprise est capable de générer de gros bénéfices. Cette formule ne dérive d’aucune structure physique mais de la connaissance peut importe que la formule soit écrite sur un bout de papier, sur un ordinateur ou ancrée dans l’esprit de quelqu’un. Sa valeur est énorme mais c’est un actif intangible quelque chose de virtuel et sa matérialisation physique n’apporte en principe aucune valeur à cet actif.
4) Enfin et pour terminer, on peut une nouvelle fois diviser ces actifs monétaires réels et financiers qu’ils soient tangibles ou intangibles en actifs d’émission et transmission CENTRALISÉE ou en actifs d’émission et transmission DÉCENTRALISÉE.
Pour faire simple, les actifs d’émission et transmission CENTRALISÉES sont créés par une seule entité. Autrement dit, une seule institution a la faculté de créer ces actifs monétaires : c’est notamment le cas d’une banque centrale par exemple.
Si en revanche, cette émission et transmission est DÉCENTRALISÉES, alors, a priori, n’importe qui peut créer ces actifs. C’est par exemple le cas du Bitcoin qui est miné non pas par une entité centrale mais par n’importe quel mineur faisant partie du réseau.
Voici un schéma qui résume ce que l’on vient de voir jusqu’à présent :

Aujourd’hui, on dirait donc que :
-Les billets et les pièces de monnaies que nous utilisons sont des actifs monétaires financiers tangibles à émission et transmission centralisées,
-Nos comptes bancaires sont quant à eux des actifs monétaires financiers intangibles à émission et transmission centralisées,
-Tandis que dans le cas du Bitcoin, en revanche, il s’agit d’un actif monétaire RÉEL intangible à émission et transmission décentralisée : là se trouve toute la différence !
Si vous comprenez cela alors, non seulement vous comprenez les caractéristiques de la monnaie, mais en plus, vous êtes prêts à comprendre l’arnaque de l'euro-numérique.
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3. L'euro numérique : Cette arnaque à grande échelle !
Parmi les thèmes de plus en plus souvent évoqués, il y a celui des CBDC sigle de l’anglais Central Bank Digital Currencies, c’est-à-dire, MDBC pour Monnaies Digitales de Banque Centrale en français.
A priori, on pourrait se demander :
Quelle est l’utilité de l’instauration d’une telle crypto-devise dans la mesure où comme on vient de le voir, la monnaie que nous utilisons au quotidien est déjà majoritairement numérique (aux alentours de 80%/90%) et l’émission est déjà assurée par la Banque Centrale Européenne ?
A première vue, l’euro numérique n’est donc pas révolutionnaire. Le fait de payer avec ne différerait pas fondamentalement d’un paiement en carte bleue.
Eh bien non, pas du tout !
Si la première affirmation est vraie, la seconde est en partie fausse comme nous allons le voir.
En effet, s’il est vrai que les pièces et les billets sont nécessairement de la monnaie imprimée par la Banque Centrale, la monnaie scripturale (la monnaie sur les comptes bancaires), elle, peut être créée par les banques commerciales privées.
En finance, il y a une expression qui consiste à dire que “les crédits font les dépôts”. Cela désigne ni plus ni moins la capacité qu’ont les banques à créer de la monnaie.
Aujourd’hui, lorsqu’une banque accorde un prêt, elle vire une somme d’argent correspondante sur le compte de son client, somme d’argent qui n’existe pas, il s’agit tout simplement de notes comptables.
Par la suite, au fur et à mesure que la personne rembourse son crédit, cela provoque un effet inverse, la monnaie créée est détruite.
Je ne rentrerai pas dans les détails de l’opération pour ne pas complexifier encore plus l'article, toujours est-il que cela veut tout simplement dire que l’argent que vous possédez en banque n’existe tout simplement pas et qu’il n’est pas nécessairement créé par la Banque Centrale Européenne.
C’est d’ailleurs entre autres pour cette raison que Henry Ford avait dit :
“Il est assez bien que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, car s'ils le faisaient, je pense qu'il y aurait une révolution avant demain matin.”
Ainsi, si on reprend le schéma précédent, cela signifie que les pièces et les billets sont bels et bien des actifs monétaires financiers tangibles à émission et transmission centralisées, par contre, nos comptes bancaires sont en fait à mi-chemin entre des actifs monétaires financiers intangibles à émission et transmission centralisées ET décentralisées.
Et c’est justement là où le bât blesse pour les Banques Centrales du monde entier car en réalité, elles n’ont pas le contrôle total sur leurs monnaies.
Ainsi, les banques centrales contrôlent la quantité de pièces et de billets dans l’économie, problème, cette monnaie fiduciaire n’est pas traçable et à l’inverse, elles ne contrôlent pas la quantité de monnaie scripturale, c’est-à-dire de monnaie sur les comptes bancaires, mais en revanche, ces derniers sont traçables.
L’euro numérique (outil du diable) est donc une formidable opportunité pour obtenir les avantages de ces deux types de monnaie tout en annulant les effets négatifs !
En d'autres termes, plus qu’une simple innovation technique, le crypto-euro est probablement une solution pour se passer du système bancaire traditionnel. Les banques centrales pourront alors directement créer de la monnaie et l’injecter dans l’économie sans passer par le crédit bancaire et la création monétaire des banques commerciales.
C’est là un nouvel univers monétaire qui s’ouvre à nous : la création monétaire est tout simplement sur le point de vivre une grande révolution !
Si on se rend sur le site de la Banque Centrale Européenne, tout un tas de raisons nous sont données :
Rapidité des transactions,
Facilité d’utilisation,
Transparence ou encore,
Sécurité accrue.
On y lit même que cela permettrait de "stimuler l’innovation en soutenant la numérisation de l’économie européenne".
Comme si on avait attendu l’arrivée de la sainte BCE dans ce secteur pour commencer à créer des crytomonnaies !
En réalité, sous-couvert de ces justifications, aussi louables soient-elles, la véritable raison d’un euro-digital est tout autre :
La grande idée est de contrôler l’économie avec précision. L’objectif étant d’éviter l’évasion fiscale et pourquoi pas instaurer un crypto-impôt, éviter la falsification de billets, réduire les activités illégales et contrôler voire même orienter la consommation des individus.
Autant le dire, l’outil rêvé d’un régime totalitaire !
Ce n’est évidemment pas étonnant que le premier projet d’une monnaie digitale de banque centrale nous viennent tout droit de la Chine, ce beau pays connu pour son grand respect des droits de l’Homme.
En effet, dès 2013 l’idée d’un Yuan digital avait été évoquée et tout s’est accéléré en 2017 avec le gain en popularité du Bitcoin. Depuis lors, ce Yuan digital est déjà testé depuis 2020 dans différentes villes chinoises.
Les bureaucrates chinois souffrent cependant des mêmes maux que nos gentils énarques français.
À savoir qu’ils sont convaincus de pouvoir contrôler l’économie et que sans leur intervention divine, le système ne fonctionnerait plus. On le sait tous, nos politiques sont des hommes omnipotents dévoués au bien être de leurs citoyens.
Tout serait donc tracé sur la blockchain !
On pourrait donc légitimement se poser des questions sur la confidentialité des transactions et évidemment l’ensemble des gouvernements de la zone voudront accéder au registre pour vérifier que tout est en règle.
Même si le mode de fonctionnement est encore assez flou, la BCE serait directement en lien avec nos finances personnelles ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, elle connaîtra toutes nos transactions, notre mode de vie et tout sera contrôlé car écrit de manière indélébile sur la blockchain.
Les comptes ne seront évidemment pas anonymes, ce qui permettra aux autorités de retrouver l’identité des auteurs en cas de fraude et la France ne s’en privera certainement pas quand on sait que Bercy a choisi de s'allier à Google pour repérer depuis le ciel grâce aux photos satellites les piscines, vérandas ou courts de tennis qui n'auraient pas été déclarés aux services des impôts, pour le paiement de la taxe foncière ou celui de la taxe d'habitation, toujours en vigueur pour les résidences secondaires.
Et là, on pourrait se dire, pas de problème, on continuera d’utiliser nos billets et pièces de monnaies classiques. En théorie, cela devrait continuer d’être possible.
La Banque Centrale Européenne s’entête d’ailleurs à répéter que : “Un euro numérique existerait parallèlement aux espèces, sans les remplacer. L’Eurosystème veillera à ce que vous disposiez toujours de billets et pièces, dans l’ensemble de la zone euro”.
Christine Lagarde, Présidente de la BCE l’a également rappelé, mais on peut être sûr qu’il s’agit d’un grand mensonge, d’une chimère car, qui aurait cru il y a un an et demi de cela que nous allions tous être confinés, qui aurait cru qu’une restriction de nos libertés d’aller et venir dans les lieux allait être instauré pour celles et ceux ne s’étant pas vacciné(e)s ?
D’ailleurs, la BCE se contredit avec ses saines prétentions car elle souhaite limiter les dépôts bancaires en euros numérique pour éviter d’en faire un placement : Fabio Panetta, Membre du comité exécutif de la Banque Centrale Européenne explique que l’argent est destiné à être dépensé. Il a d’ailleurs évoqué un seuil de 3.000€ maximum pour le portefeuille d’euros numériques.
Au-delà, la BCE pourrait appliquer des taux d’intérêt négatifs pour éviter qu’il soit considéré comme un support d’épargne. Autrement dit, toutes celles et ceux ayant plus de 3.000€ sur un compte bancaire paieraient un impôt supplémentaire.
C’est-à-dire que ces mêmes démagogues qui nous parlent à longueur de journée de changement climatique et de l’importance de modifier nos comportements, nous poussent par la même occasion à dépenser et consommer toujours plus !
Arriver à ce stade, logiquement, celles et ceux ne souhaitant pas payer cet impôt refuseront l’euro-numérique et que fera la Banque Centrale Européenne ?
Elle nous l’imposera, ni plus, ni moins !
Tout cela permettra donc à la BCE de pouvoir faire marcher la planche billets et faire croître l’inflation puisque la quantité d’euros numérique est tout simplement illimitée, c’est-à-dire, un impôt supplémentaire !
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4. L'alternative : le Bitcoin !
On pourrait donc largement s’attendre à ce qu’une partie de la population se tourne de plus en plus vers des alternatives et pourquoi pas des cryptomonnaies comme le Bitcoin.
Si l’on reprend ce qu’on a vu précédemment :
Le Bitcoin, à la différence de l’euro digital, est un actif monétaire réel dans la mesure où il n’est le passif de personne à l’inverse d’un actif monétaire financier comme nous venons de le voir.
Il est intangible dans le sens où il s’agit d’une monnaie virtuelle, sa valeur étant déterminée non pas par sa matérialisation physique mais par l’intermédiaire des transactions inscrite sur la blockchain : une des ses caractéristiques fondamentales reposant sur le consensus, sur le consentement de tous les utilisateurs.
En outre, il s’agit d’un actif monétaire à émission et transmission décentralisée puisque n’importe qui peut créer des bitcoins dans la limite de 21 millions de tockens à partir du moment où l’on entreprend la dure tâche de vérifier les nouvelles transactions qui se réalisent au travers de la blockchain, c’est-à-dire le minage.
Enfin et pour terminer bitcoin est un actif privé et non-étatique dans la mesure où il a été créé par le secteur privé, ici Satoshi Nakamoto.
En résumé, le Bitcoin est un actif monétaire privé, réel et intangible et d’émission et transmission décentralisée.
Aussi, on peut conclure sans l’ombre d’un doute que Bitcoin est, d'après ses caractéristiques propres, un actif monétaire unique dans l’histoire de l’humanité.
Strictement aucun actif monétaire dans l’histoire n’a jamais réuni toutes ces qualités et il est actuellement le seul au monde à les posséder : c’est ce qui se rapproche le plus de l’or mais de manière numérique.
Finalement, il y a près de quarante ans, l'un des plus grands économistes de tous les temps, économiste que j’affectionne particulièrement, Friedrich Hayek en appelait à une mise en concurrence des monnaies en dehors du contrôle de l'Etat, ce qui constituerait la meilleure protection contre les risques d'inflation et il avait bien raison !
Seul l’avenir nous dira donc ce qu’il en adviendra. Sa prédiction semble toutefois se réaliser.
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